centrale biomase à Keatherwick en Angleterre |
Un comité d’orientation scientifique s'est réuni le 13 janvier 2011 dans les locaux de l'AREP (bureau d'étude et de conception) pour définir le programme. Celui-ci est volontairement éclectique et ouvert à des représentants de la société civile. Il est composé de :
Olivier Baduel (EPAMARNE), Nicolas Buchoud (AREP), Paola Bénéton (NYFC), Olivier Cormier (GE Capital), Olivier Crépin (ADCF), Anne-Valérie Goulard (Suez Environnement), Vincent Hannoun (étudiant en architecture), Stéphane Hayez (Caisse des dépôts), Marie Hellouin (expert énergie), Christian Horn (Rethink), Katia Laffréchine (LEESU), Yannick Régnier (CLER), Alain Renk (R+P), Jacques Rosemont (OSEO), Nora Schmit (étudiante en architecture)
Olivier Baduel (EPAMARNE), Nicolas Buchoud (AREP), Paola Bénéton (NYFC), Olivier Cormier (GE Capital), Olivier Crépin (ADCF), Anne-Valérie Goulard (Suez Environnement), Vincent Hannoun (étudiant en architecture), Stéphane Hayez (Caisse des dépôts), Marie Hellouin (expert énergie), Christian Horn (Rethink), Katia Laffréchine (LEESU), Yannick Régnier (CLER), Alain Renk (R+P), Jacques Rosemont (OSEO), Nora Schmit (étudiante en architecture)
Voici la synthèse de la réunion d'orientation scientifique :
usine de conversion des déchets en énergie à Copenhague |
Définition et enjeux
a-Autonomie des sources de production : l’idée est de ne plus dépendre de ressources énergétiques extérieures comme le pétrole ou le gaz en favorisant les sources énergétiques locales comme l'éolien, le solaire, la géothermie. Néanmoins, pour l’heure, les systèmes énergétiques locaux ou décentralisés sont un mix entre :
•énergies traditionnelles (pétrole, gaz) et/ou
•énergies renouvelables (comme la centrale énergétique de Palisade dans le Colorado mixant pétrole et solaire) et/ou
•sources énergétiques indirectes (incinération des déchets, biodéconditionneurs issus de la méthanisation des produits alimentaires non consommés, cogénération qui consiste à récupérer les déperditions de chaleur en phase de production de l’énergie pour la transformer en énergie, chaleur récupérée dans le métro ou les gares, énergie produite en marchant, etc etc).
b-Autonomie du réseau de distribution et du stockage : la collectivité ou réseau de collectivités, déjà détentrice du réseau et à ce jour dans l’obligation légale d’en concéder la gestion, gère par elle(s)-même(s) la maintenance de son réseau (en intégrant les compétences ou en le confiant à des prestataires après appel d'offres)
c-Autonomie de la tour de contrôle : les systèmes énergétiques locaux ne dépendent plus d’un opérateur unique qui régulent les flux sur l’ensemble du territoire mais d’un ‘opérateur’ local.
Questions : quelle organisation mettre en place ? Quel cadre juridique ? Quel modèle économique ?
Conditions et principes sous-jacents aux systèmes énergétiques locaux :
Conditions :
a.un cadre réglementaire et économique qui permet d’intégrer au réseau de distribution les énergies produites localement
b.un mode d’organisation horizontale qui repose sur le maillage des acteurs techniques, associatifs et institutionnels locaux, dont le périmètre couvre la création de projets, la recherche de financement, la gestion des installations
c.l’acceptabilité sociétale d’évoluer d’un système hygiéniste -traitement des déchets, des eaux usées en périphérie des agglomérations – à un système de proximité intégré aux centres urbains des installations de traitement, sources énergétiques indirectes
Principes :
d.une exploitation raisonnée des ressources (vs une utilisation dispendieuse des énergies)
e.une responsabilisation des habitants et des usagers dans l'utilisation des ressources (tout reste à faire tant habiter un bâtiment HQE ou BBC ou utiliser des équipements durables, tels les panneaux solaires, renvoient à des réflexes nouveaux).
f.la sécurité d’approvisionnement en dépit des contraintes externes (géopolitique, climatique)
2-Comment adapter la ville et faire évoluer les comportements ?
L’enjeu :
Intervenir le plus en amont des projets de réhabilitation, de mise en cohérence, de préservation, de développement de la ville déjà constituée et des projets d’aménagement de nouveaux quartiers (éco-quartiers mais pas seulement).
Le constat : les villes les plus concernées par les systèmes énergétiques locaux sont :
•celles qui comptent sur leur territoire des entreprises et/ou des organismes publics énergivores ; l’enjeu : maîtriser la fluctuation des prix de l’énergie
•celles qui ont des communautés d’habitants ‘politiquement’ très soudées (ex. : Fribourg en Brisgau)
•celles qui ont une communauté d’intérêts très identifiée (ex. : valorisation du bocage par les agriculteurs à Saint-Hilaire en Mayenne pour compenser les pertes de revenu liées à leur travail)
•celles qui disposent d’une régie autonome (ex : Grenoble, Montdidier), qui ont développé des compétences fortes et une culture projets
Les trois domaines les plus énergivores :
•Bâtiment (logement, entreprises, administration)
•Transport
•Consommation (amont, aval)
3-Les technologies
Quelles technologies pour quelles applications ? La question n’est pas tant de développer en soi la technologie la plus performante que de s’interroger sur :
•l’adéquation entre types d’usages, périmètre et technologies associées ou couplées (ex. : l’électricité, énergie secondaire rare et coûteuse à produire, distribuer, n’est pas forcement l’énergie la plus appropriée – économiquement- pour chauffer un logement ; ses domaines d’application sont davantage liés aux industries de pointe). Ex. : relocalisation d’installations intermédiaires / sources énergétiques indirectes (incinération, eaux usées, déchets) : quelles technologies pour minimiser les risques sanitaires et environnementaux ?
•le process à inventer entre recherche => politique de subvention => mise sur le marché d’une technologie pour pérenniser les nouvelles filières